lundi 21 décembre 2009

poulet citron-gingembre

avant de reprendre dimanche midi les variations autour du poisson, nous faisons une pause poulet samedi soir. bbpomme a sorti deux belles cuisses de poulet jaune de champagne et je me lance dans l'inventaire des aromates à ma disposition pour une sauce dans le frigo... un reste de gingembre frais, ail, oignon. classique. je décide de mettre l'accent sur le gingembre et d'utiliser l'oignon comme base de la sauce.

j'en émince donc un gros que je fais revenir à la casserole dans l'huile d'olive avec une ou deux gousse d'ail pressée et le gingembre haché. comme je dois en garder pour le curry du lendemain, je n'en mets qu'un bon centimètre. j'ajoute assez rapidement les cuisses découpées en deux et les fais dorer. je renforce la présence du gingembre avec trois bonnes pincées de poudre.

alors que la cuisson se poursuit bon train à l'étouffée à feu moyen, je croise un demi citron un peu desséché dans la porte du frigo; je le débite en huit et l'envoie à la casserole. idem pour le sirop de safran qui traine pas loin : j'en verse un long trait. en fin de cuisson, j'aperçois le bouquet de laurier que ma belle-mère préférée a glissé dans notre valise lors de notre dernière visite sur le lieu de production et regrette de n'avoir pensé à l'utiliser plus tôt.

après une vingtaine de minutes, j'enlève le couvercle pour faire légèrement réduire la sauce dont je recouvre généreusement la viande et la quinoa qui l'accompagne dans les assiettes. nous sommes au final assez loin de l'idée de départ et citron et safran sont plus présents que le gingembre, mais il faut bien avouer que c'est un régal! le citron a confit dans le sirop et confère à la recette un petit air de tajine.

jeudi 17 décembre 2009

Spirale de poissons au colombo

Nous poursuivons ce soir les variations sur le thème du poisson aux épices. L'ingrédient imposé, ce sont les deux petits filets de sabre décongelés depuis un jour ou deux. Je choisis deux petis filets de rougets pour compléter, avec la forme la plus allongée possible pour venir se lover dans le sabre.

Je pose donc une longue feuille de laurier sur le filet de sabre, puis le filet de rouget préalablement décongelé dans l'eau chaude par dessus. Je place perpendiculairement aux filets une petite feuille de laurier qui dépassera du centre de la spirale à une extrémité et roule les filets autour. Je fixe le tout avec un demi pic à brochette en bambou qui traverse le roulleau de part en part en dépassant largement.

Au fond du plat à four qui accueillera ces deux petites spirales, je prépare une sauce avec les (faibles) moyens du bord : une grosse cuillère à soupe de la fameuse purée d'amande de la belle-mère, délitée dans un verre de lait et largement arrosée de poudre de colombo. je place les deux parts de poisson sur ce lit crémeux et épicés et enfourne à 190° pendant un quart d'heure.

Je dresse mes assiettes avec un bol de "riz 4 grains" (un reste de riz 3 grains complété avec un reste de basmati!) et une spirale en laissant le bâton. La sauce ayant formé une pâte un peu croutée, avant de la servir généreusement dans les assiettes (je choisis de ne pas napper mes jolies spirales et mes dômes de riz), je la délite à nouveau dans un peu de lait. A table!

Curry de poisson au wok

Un bon stock de poissons au congél, et bbpomme a une envie de curry. Je sors donc le wok ce soir là et l'enduit d'huile de noix, histoire de changer, parce qu'on est des oufs! J'y fais revenir une échalotte émincée, une gousse d'ail écrasée et un peu de gingembre frais haché.

J'ajoute un mix des deux légumes présents dans notre frigo : un panais et deux carottes détaillés en julienne. Une fois saisis, j'agrémente du fond du pot de pâte de curry madras rincé à l'eau chaude, du non-moins-fond de la petite brique de crème liquide, de l'encore-plus-fond de bocal de purée de tomate et d'une cuillère de purée d'amande, nouvel ingrédient introduit dans notre cuisine par une certaine belle-mère!

Je tronçonne deux filets de sole tropicale encore surgelés en cubes de 2 cm et les fais glisser dans le wok. Je laisse le tout mijoter juste ce qu'il faut pour cuire le poisson juste comme j'aime et nous nous régalons en accompagnant cette recette de la quinoa préparée par bbpomme juste avant pour notre lupus et nous!

mardi 24 novembre 2009

poulet à l'improviste (aux raisins blancs)

piafpif: Y. vient manger ce soir, vite fait. Peut-être juste pour l'apéro, on avisera.
bbpomme: Ok, très bien, tu as une idée de l'heure?
piafpif: Non, on avisera. J'en ai parlé à P. et R., ils passeront peut-être aussi, ou pas. L'un ne m'a pas encore répondu, l'autre a dit "je sais pas".
bbpomme: Ok, et ils mangeraient?
piafpif: On avisera.

Traduction: faire du manger en grande quantité, qui cuise tranquillement à la cuisine pendant qu'on apérote à côté et qu'on s'extasie devant les prouesses du petit lupitus d'un an (presque) (déjà!).

Ils ont quand même de la chance les copains de passer à l'improviste le jour de la livraison des courses.
Du coup on a moult options pour agrémenter le poulet jaune des Landes. Les navets, poireaux, courge muscade et autres pâtissons sont tranquilles: ce soir il n'y a que les raisins blancs qui m'intéressent!

Pendant que le poulet dore toutes ses faces dans la cocotte (avec deux oignons émincés et de l'huile d'olive), je fais chauffer des grains de raisin (l'équivalent d'une grosse grappe) dans une casserole avec un fond d'eau. Une fois chauds, j'en presse grossièrement une dizaine que je mélange au jus d'un citron; et je rajoute ce liquide - agrémenté de quelques noisettes de beurre, de sel et de poivre - au fond de la cocotte.
Le poulet continue à cuire une heure environ, à feu doux, retourné et arrosé de jus de temps à autre.

Evidemment, on prépare du riz aux amandes grillées à côté. Les fruits secs passeront deux minutes à la poële chaude et ensuite on les mélange au riz basmati rincé. Le tout cuira dans le 'rice cooker' avec deux fois le volume d'eau.

Une fois le poulet cuit, on le découpe dans un plat, rajoute le reste des raisins.

Et on a bu beaucoup de Chablis avec...

lundi 23 novembre 2009

méli-mélo de poissons en papillote

Qui n'a jamais rêvé de baptiser une recette "méli-mélo"?... les lecteurs des petites annonces du nouvel obs au caractère pudibond, peut-être! Bref, ce soir j'ai une envie de poisson et le deuxième tiroir de congélateur nous offre de la sole tropicale, du saumon bio d'écosse, du cabillaud et même des crevettes black tiger crues! Me voici gâté et presque embarassé de devoir choisir. Je fais donc un demi-choix (voire trois choix) : un pavé de saumon, un filet de cabillaud et 4 grosses crevettes (pour deux personnes).

Je lance la précuisson des crevettes sur le feu dans une petite casserole d'eau froide agrémentée d'une cuillère de sucre et d'une de sel. Après les avoir partagés en deux (si! c'est possible malgré leur congélation), je décide de plonger les pièces de poisson dans la casserole également.

J'émince une grosse échalote à faire revenir dans l'huile d'olive. Le temps de détailler une belle carotte en bâtonnets, et ceux-ci rejoignent l'échalote dans la poële. Je mouille au vin blanc puis ajoute généreusement du paprika et même une bonne pincée de poivres en grains mélangés. Je couvre pour précuire les carottes à feu moyen.

Lorsque le poisson commence à peine à pocher, je le retire de l'eau et dispose une moitié de chaque couleur dans chacune des deux feuilles d'alu à dessein de papillote. Je dispose le mélange carotte/échalote autour puis saupoudre légèrement de sauge. Lorsque l'eau bout dans la casserole, j'égoutte les crevettes, les épluche et en dispose une sur chaque demie-part de poisson (ce qui est un hasard, puisque je n'avais pas la moindre idée de l'issue de la recette lorsque j'ai refermé le congélo!)

Je finalise l'assaisonnement en disposant une cuillérée de pesto dans le giron des crevettes coiffant le cabillaud et une de graines de moutarde au centre de celles qui trônent sur le saumon. J'enfourne pour une quinzaine de minutes à 190 degrés. Le résultat ne révolutionne pas la cuisine contemporaine mais s'avère tout de même savoureux.

lundi 2 novembre 2009

Les tagliatelles à l'indienne de chez Christophe revisitées

Même les pires cantines ont leurs moments de grâce, leur petit coup de génie ou tout simplement une recette correctement maîtrisée. Cette cantine là se situait dans une petite zone industrielle à l'extérieur de Lyon et ce n'était pas la pire, pas la meilleure non plus. Toujours est-il que nous l'appelions affectueusement "chez Christophe", du nom du plutôt sympathique gérant de cette succursale d'une chaîne de restauration collective.

Il y avait quelques recettes sympas chez Christophe. Je pense en particulier aux gratins de fruits, déclinés en toutes saisons avec une réussite constante. Il y a même eu un moment de grâce avec des salsifis à la crème dont l'émotion gustative, et à présent son souvenir, doivent probablement partiellement leur intensité à la surprise de l'éprouver en ce lieu. Toujours est-il que je n'en ai jamais mangé de mieux accomodés. Et puis chaque jour, il était toujours possible de se rabattre sur les pâtes fraîches, très souvent des tagliatelles. Et lorsque la sauce indienne était proposée en accompagnement, c'était un peu la fête!

Cela fait plus d'un an que je ne suis pas allé chez Christophe, et ce soir là, je décide de rendre hommage à cette sauce à l'indienne. J'émince et fait revenir un demi poireau en guise d'oignon, non pas que cela se révèle typiquement indien, mais c'est tout ce que j'ai à ma disposition. Je déglace avec un trait de vinaigre balsamique pour rigoler puis j'ajoute un blanc de poulet préalablement découpé en lanières. Lorsqu'il dore, j'asperge avec force poudre de curry puis un fond d'eau.

Quand l'eau a réduite, j'ajoute une petite brique de crème liquide. Je fais le chemin jusqu'à l'épicerie du coin ouverte à cette heure avancée de la soirée en quête de raisins secs. Comme j'y retrouve le paquet que j'avais rapporté il y a 6 mois après avoir constaté qu'il était périmé, ainsi que son compère guère plus frais, j'opte plutôt pour un sachet de pruneaux. Il ne me reste plus qu'à les découper en quatre avant de les ajouter à ma sauce qui n'a plus grand chose à voir avec la recette de chez Christophe mais se révèle non moins goûtue.

mardi 27 octobre 2009

pintade aux trois "ch"

nous avons acheté un chou blanc, qu'allons-nous bien pouvoir en faire? à bien réfléchir maintenant, plutôt le genre de chou à manger cru que cuit mais voilà : nous l'avons cuit. "avec une pintade" répond bbpomme déterminée après une bonne séance de surf.

nous partons donc sur la base d'une recette en ligne, que nous allons adapter à notre sauce. tout d'abord, le boucher du bout de la rue fait une promo "spéciale choucroute" sur la cuisse de pintade (allez comprendre...) donc, ce sera cuisse pour tout le monde, six en l'occurrence.

bbpomme est aux commandes au début de la recette. elle fait blanchir la moitié du chou cinq minutes d'une part et revenir deux poireaux et huit carottes avec 300g de lardons dans une cocotte. je rentre du marché avec mes six cuisses de pintade à ce moment là et récupère les manettes.

je réserve le mélange carottes-poireaux-cochon et fait revenir les cuisses trois par trois côté face et côté pile dans la graisse du lard. lorsque la peau commence à blondir et que la casserole fume, je mouille d'une giclée de chouchen apporté le week-end dernier par nos amis bretons! lorsque toutes les cuisses sont revenues, je les recouvre du chou, du mélange et d'un bon kilo de minuscules patates "grenaille" rincées. je verse une demie bouteille de chouchen et presque autant d'eau dans la cocotte.

le plat cuit à feu doux jusqu'à ce que les amis montpelliérains victimes de la crise du stationnement dans le quartier arrivent, c'est-à-dire juste à temps pour la fermeté des petites patates mais un peu trop tard pour la présentation des cuisses de pintade! le chou au chouchen ch'avère chuper chucculent et le reste n'est pas mal non plus avec une larme de moutarde et un torrent de bordeaux millésimé.

jeudi 22 octobre 2009

risotto d'hiver

en hiver, j'ai une envie débordante de plat unique, sans chichis, un chouilla gras, fondant, épicé.
le légume de la saison c'est (entre autre) le poireau... il peut remplacer avantageusement oignons et échalottes, il colore l'assiette, il peut être croquant ou moelleux, un peu sucré. on en a tout le temps dans le frigo!

il suffit d'émincer et faire revenir dans l'huile d'olive deux échalotes, faire blanchir le riz (trois grains of course, c'est mon préféré!), puis mouiller mouiller mouiller avec de l'eau dans une sauteuse. une fois que le riz commence à être fondant, on ajoute les deux poireaux en rondelles. on continue à mouiller mouiller mouiller.
à côté, on fait griller une escalope de poulet jaune, finement tranché, avec une bonne dose de "mélange touareg", un sublime mix d'épices à viande.
quand les poireaux sont cuits, on rajoute le poulet, et du gruyère rapé qui fera des fils...

le plan B (B pour bébé) a été de prélever une dose de riz et poireaux pour le fiston avant l'ajout de la viande épicée. il dort encore en ce moment, s'il se réveille pour le dîner lui aussi se régalera!

le riz trois grains présente l'énorme avantage d'être goûteux et de marier les consistances, par contre il demande plus de cuisson! je compte 45 minutes pour ce plat, de la planche à découper à l'assiette (grand bol en l'occurence).
puis, il est joli :)

dimanche 18 octobre 2009

Le rôti façon grand-mère

comme promis hier soir au cours d'un repas franchement convivial, je fais un blog-back en l'honneur de nos hôtes venus de bretagne les bras chargés de présents victuailleux. pour l'occasion, j'avais sorti mon fameux rôti "façon grand-mère", déjà dépoussiéré avec mes parents le mois dernier après un injuste oubli depuis sa découverte dans un livre de recettes pour garçons au début des années 2000.

la recette est ultra simple et le résultat bluffant. je fais chauffer un mélange huile d'olive / beurre (demi-sel bien sûr ;-) dans une grande cocotte en fonte. j'y fais revenir plusieurs oignons et échalotes grossièrement coupés ainsi qu'un rôti de porc. celui d'hier était même farci aux pruneaux. j'ajoute également quelques gousses d'ail en chemise (avec la peau).

lorsque le rôti est bien doré, je jette dans la cocotte pêle-mêle des carottes, pommes de terres, poireaux, courgettes, etc. débités en gros cubes de 2-3cm. j'arrose d'un bouillon de boeuf à base d'eau, ou nettement mieux, du muscat de saint-jean-de-minervois fruit du travail de ma belle-mère, et de mon beau-père! quelques tours de moulin à poivre (qui peine, ces temps-ci), un bouquet garni, de la muscade.

après quelques heures à feu doux (le temps de cuire les patates... la dernière fois, disposant d'un délai plus court, je les ai précuites 5 minutes à la cocotte pour raccourcir le temps de cuisson à quelques 3/4 d'heure), le rôti est goûtu, les légumes sont hallucinants, le châteauneuf-du-pape coule à flots et l'amitié bat son plein. et le lendemain, le reste de légumes froids est à se damner!

samedi 29 août 2009

Tandoo-riz de poulet lacté

Les deux blancs levés sur le poulet bio dont le reste a fini dans une crème de safran sont pour leur part destinés à une marinade au yaourt et épices indiennes. Je mélange donc dans un récipient un yaourt brassé, deux cuillères de "best momo massala" et "best hot curry massala" prélevées sur la ribambelle de petits sachets plastiques rapportés du népal par ma petite soeur et qui est à présent épinglée sur le mur de la cuisine. J'y plonge les blancs de poulet et répartis l'enduis de toutes parts. Peut confiant sur l'état de mes épices et un peu scrupuleux quand à ma promesse de "poulet tandoori", je saupoudre en plus d'une cuillérée de mélange tandoori. Je réserve au frais plusieurs heures.

Pour agrémenter le poulet, je prépare un riz "façon florence", du prénom de notre regrettée voisine psy partie goûter sa retraite au vert, peu après avoir pris le soin de nous recevoir autour d'un formidable curry (lire à ce sujet le précédent épisode de nos aventures). Il s'agit d'ajouter à la cuisson du riz des amandes grillées et des raisins secs. Je fais donc griller à sec une poignée d'amandes et sort le paquet de raisins lorsque bbpomme me fait remarquer que nous avons un paquet de dattes et de figues séchées ouvert. Je loue cette idée de variante et débite deux dattes et deux figues en petits morceaux. J'ajoute également ma propre touche en faisant revenir un oignon émincé très fin dans l'huile d'olive. Je mets donc à l'autocuiseur un verre de riz, deux verres d'eau, les amandes, les fruits séchés et l'oignon bruni, bien mélangés.

Pendant ce temps, je prépare une salade verte et fais griller le poulet à feu moyen dans la fameuse poêle en fonte striée qui "fait des traces de barbecue"! Ce soir encore, la cave reste au chômage technique et nous ne buvons que de l'eau.

Poulet rôti façon tandoori et curry de pommes de terre et épinards

Un poulet entier (qui a gambadé dans l'herbe pendant au moins 81 jours)
Des épices: colombo et tandoori

Pommes de terre
Epinards en branches (surgelés, c'est pratique; 2/3 de pommes de terre pour 1/3 d'épinards est une bonne proportion à mon avis)
Oignons
Ail
Pâte de curry

Le poulet est simplissime: on le pose dans un plat prêt à aller au four, on saupoudre d'épices (j'ai la main plutôt lourde, c'est une question de goût), et on arrose d'huile d'olive. Enfourner à 210° pendant une heure, retourner à mi-cuisson et rajouter des épices sur le côté qui en a été privé jusqu'alors.

Pendant ce temps là, on pèle et coupe les patates en petits dés, les oignons en fines lamelles, et on presse l'ail (ouais, j'ai abandonné ma Garlic Card® qui, objectivement, est une sombre m***e).
Dans le wok en fonte, faire revenir oignons et ail dans de l'huile d'olive bien chaude. Dès que ça dore, ajouter quelques cuillères de pâte de curry.
Jetter ensuite les pommes de terre, faire revenir à feu vif, puis couvrir de liquide. Poursuivre la cuisson à feu doux, et baigner d'eau si nécessaire jusqu'à cuisson complète des pommes de terre.
A côté, cuire les épinards surgelés dans de l'eau bouillante et les rajouter dans le wok quelques minutes avant la fin de la cuisson.

Pour accentuer le côté "exotique", servir avec du lait fermenté en boisson et des figues et dattes.


Souvenir de poulet au safran

Nous avons acheté un poulet bio dont la date de péremption est hier... il est temps de le manger! Aujourd'hui, ce sera poulet à tous les repas. Dès le réveil (midi et demi! merci lupus) je sors donc un grand couteau et plonge le nez dans la viande crue. Je découpe les pilons, les cuisses et les ailes avec un bon bout de blanc. Je garde le reste du blanc pour la recette de ce soir, les sot-l'y-laisse et autres petites chutes pour notre bébé.

Ce midi, je me lance donc dans une recette que j'ai souvent vu préparer la belle-mère de bbpomme quand j'étais ado! Dans une grosse casserole, je fais revenir à feu moyen dans l'huile de tournesol les six morceaux de poulet ainsi que deux oignons émincés. Je retourne plusieurs fois. Lorsque le poulet est bien doré voire bruni (je l'ai pas déjà faite la blague du "rien à voir avec carla"?), j'arrose d'un long trait de cognac et flambe. Je baisse ensuite à feu doux, saupoudre de sauge séchée faute de bouquet garni et baigne d'une petite brique de crème liquide que je ralonge de trois bonne cuillérée de crème épaisse. J'assaisonne d'un gramme de pistils entiers de safran, sel et quelques tours de moulin à poivre.

Je laisse mijoter à feu très doux et prépare deux portions de macaronis qui se gorgeront de sauce à la crème après que nous les en ayons généreusement nappés... Une fois n'est pas coutume, nos sommes sobres ce midi et buvons de l'eau. De toutes façon, je n'ai plus de vin jaune dans ma cave!

lundi 27 juillet 2009

chaud-froid de tartare de saumon aux deux citrons façon sushi

comment ça, le titre de la recette se la pète à mort? pourtant, vous allez voir c'est très simple! pour un retour de vacances, on ne va pas faire compliqué. d'ailleurs, notre frigo est vide! j'ai utilisé deux petits filets de saumon frais, un citron vert et puis un jaune, de l'huile d'olive, un reste de riz d'hier, un oignon frais et pas beaucoup plus...

je découvre avec joie que les filets que nous avons achetés sont savament dépecés... je range donc le long couteau spécial poisson que j'avais sorti sans savoir l'utiliser et j'en prends un plus commun pour débiter les filets en cubes de 1 à 2 centimètres. je les dispose dans un petit plat creux et les arrose du jus des deux citrons auquel j'ajoute le reste de la merveilleuse huile d'olive bio rapportée d'andalousie par la belle-mère de bbpomme. j'ajoute une quantitée pharaonique de poivre du moulin et puis un petit oignon frais débité très mince. je sale légèrement.

je laisse mariner environ une demi-heure, tout en faisant réchauffer le reste de riz de la veille (à peine un tiers de verre). après que bbpomme a fini son coup de fil à une amie, je passe le tartare au chinois pour éliminer l'excès de citron et d'huile. je presse et sépare le saumon en deux parts égales dans deux bols. je compacte et recouvre d'une couche de riz chaud d'environ 1,5cm.

je retourne chaque bol dans une assiette, arrose d'un filet d'huile d'olive parfumée à la vanille et sale à la "fleur du mâle", un mélange guérande/piment trouvé en vacances... l'accord de ces deux condiments se révèle particulièrement agréable, tout comme celui de la bouteille de pouilly-fuissé généreusement envoyée par une autre amie de bbpomme. trois feuilles de basilic au sommet pour achever la présentation et c'est servi!

samedi 11 juillet 2009

"chistouille" au fenouil

Voilà un mot cher à la belle-mère du bbpomme : la "chistouille". Si je m'aventurais à tener une définition, je dirais probablement que ça consiste à accomoder assez richement un reste pour en faire un plat pour un dîner sans trop d'apétit...

C'est exactement ce qui s'est tramé ce soir dans notre cuisine avec un joli reste de fenouil cuit à l'eau en guise de protagoniste. Les inévitables lardons et oignons, camarades des meilleures chistouilles seront de la fête aussi.

Je commence donc par faire suer cent grammes de lardon à la poêle. Dès que celle-ci s'en trouve graissée, j'ajouter mon fenouil débité en cubes. Je mélange et consens à céder à la poêle un tiers de mon verre du délicieux pinot gris alsacien. Je continue de faire cuire à feu vif et poivre largement.

Je cesse de remuer afin de laisser caraméliser et entreprends tardivement de mêler à cette affaire le tiers de gros oignon rouge rescapé de la salade de tomates d'hier soir. Comme je juge trop tard pour l'intégrer à la poêle, je le débite en grossières rondelles dans une petite casserole chauffée à feu vif. J'y ajoute une jolie rasade d'huile d'olive à la vanille, encore un cadeau inventif de mes frangines!

Dès que l'odeur de cramé se manifeste du côté de la poêle, je remue son contenu et l'oublie à nouveau jusqu'au prochain signal odorant, sans m'émouvoir nullement de l'aspect de purée que le mélange prend progressivement.

N'étant pas parfaitement convaincu de l'alliance fenouil/oignon rouge, je goûte ce mélange dans une cuillère puis juge que le rapprochement mérite d'être tenté. Encore un peu de caramélisation et la chistouille est prête!

Le roussillon sous la neige

Notre pote en phase d'immigration à Paris qui squatte cette semaine à la maison semble m'inspirer (au moins!)deux choses : des smileys audacieux lors de nos sessions de chat sur la messagerie interne à la boîte et des desserts fruités néanmoins très riches. Je vous ferai grâce des smileys ici pour me concentrer sur la partie dessert.

Je passerai d'ailleurs tout aussi rapidement sur la banane flambée au rhum du mardi soir, bien qu'elle ne fut point décevante, et préfère m'attarder sur la création originale du mercredi. Constatant que trois abricots et autant de brugnons atteignent un stade de mâturité avancé dans le bac à fruits et légumes de notre frigo, j'envisage de les débiter en tranches (autant que faire ce peut) tout en "escampant" comme dirait mon cher bbpomme les parties les plus avancées, et en gratant les fibres dures proches du noyau de l'abricot (suite à l'expérience cuisante d'une compote pour notre lupus qui était truffée de ces fibres inavalables mixées).

Je fais revenir mes fruits mûrs dans une noix de beurre à la poêle puis arrose, un peu précocément, d'une large rasade d'un pinot gris particulièrement fruité rapporté d'un récent séjour en Alsace. Je laisse cuire à feu moyen un bon quart d'heure en retournant de temps à autre puis coupe le feu le temps de dîner, non sans prendre le temps de placer au congél deux briques de crème liquide et le fouet du robot. J'oublie en revanche de placer le bol à mélanger lui aussi au frais.

Vous me voyez venir... sitôt le plat terminé, je rallume le feu sous les fruits et me lance dans la préparation d'une chantilly maison en fouettant la crème liquide agrémentée de sucre glace (le passage au congél des ingrédients et ustensils augmente grandement les chances de réussite et diminue les risques de crampes, surtout lorsque c'est le robot qui fouette!)

Je dispose ensuite dans trois petits bols une tranche de fruit chaud et une cuillèrée de chantilly en alternance jusqu'à épuisement des fruits et termine en concassant au dessus des bols la moitié de la grosse meringue achetée à la boulangerie en rentrant du boulot sous l'oeil concupiscent de bbpomme. Je réalise alors qu'une seule petite brique de crème liquide aurait largement suffit à cette recette pour 3 personnes,... surtout que les deux autres ne m'ont pas aidé à finir le saladier restant!

vendredi 10 juillet 2009

A la recherche de la "vraie"? téquila sunrise

Il y a quelques semaines, alors que nous étions encore assidus au pub quizz de notre quartier les lundis soirs, la question suivante nous fut posée : "quels sont les ingrédients de la téquila sunrise? Si vous avez ceux de la recette originale, ça fait plus de points!"

Comme tout les bons vivants de l'assemblée, nous avons répondu "téquila, jus d'orange et sirop de grenadine". Certes nous répond notre G.O., mais la recette originale contient un jus de citron vert, de la crème de cassis en lieu et place de la grosse nadine et du tonic!

Quelques jours plus tard, étrennant une bouteille de téquila 100% pure agave bleue achetée à pris d'or, nous envisageons de tester cette fameuse recette originale. 1cl de liqueur, 2cl de jus de citron vert, 4cl de téquila et complément au tonic. Le bbpomme apprécie; je suis modéremment séduit.

Je m'apprête à récidiver très récemment, tant et si bien que j'entreprends d'éventrer le film plastique qui emballe le pack de 12 mini canettes de tonic "spécial cocktail"... une fraction de seconde avant de constater que ledit film décrit une recette à base de tonic, of course, crème de cassis, déchiffré-je et... vodka deviné-je après une étude approfondie de part et d'autre du trou béant laissé dans le film par le passage de mon index, étude qui m'enseigne même les proportions respectives : quinze, deux et quatre centilitres.

Je me range donc à cette proposition et évince le jus de citron vert de la liste des ingrédients dans un premier temps, non sans remplacer la vodka par ma fameuse téquila pour autant. Que je verse la liqueur avant ou après les autres ingrédients, je n'obtient nul effet coloré de lever de soleil, mais le résultat gustatif me convient davantage que celui de la précédente version. Le bbpomme ne semble pourtant pas de cet avis! Quant à notre invité qui avait plutôt voté pour le coup de blanc que les cocktails, il est bien élevé et accepte même la deuxième tournée!

samedi 27 juin 2009

Tartare maison

Aujourd'hui, il fait beau et bbpomme a très envie de manger un steak tartare. Le lupus est endormi et la terrasse aménagé dans notre petit jardin de copro parisienne par le voisin franco-brésilien est très ensoleillé (à ce moment du récit, les parisiens attentifs à la météo réalisent que j'ai bien 10 jours de retard sur ce post...)

Je descends donc chez le boucher, pas celui dont la queue déborde jusque sur le trottoir de la boutique voisine, mais celui qui "pendant les travaux reste ouvert" sous un échaffaudage. Il me sert 375 grammes de son meilleur haché et je rentre dare-dare le mettre au frais sans oublier de récolter quelques brins de persil dans le jardin au retour.

Armé de mon hachoir "zen" à double lame courbe et sa planche à découper incurvée assortie, je réduis en fine mouture successivement le bouquet de persil, une poignée de cornichons, une échalotte, un oignon et deux gousses d'ail. Nous ne sommes pas amateurs de câpres... J'isole ces différents ingrédients dans des petits bols séparés, je sépare le hachis de boeuf en deux portions dans lesquelles je creuse un puits où je dépose un jaune d'oeuf.

Nous descendons dans le jardin les deux assiettes et la série de petits bols, la moutarde, l'huile d'olive, le sel et le poivre et une sauce liquide pimentée bien fameuse... Je craque aussi pour la sauce barbecue sous les protestations du bbpomme (je me rangerai ensuite à son avis après avoir goûté). La fin de la préparation est l'affaire de chacun et constitue le premier acte du repas à part entière!

Pizza du chef

"Qu'est-ce que tu veux manger ce soir?
- Je me ferais bien une pizza...
- Tu sais qu'il y a une époque où je les préparais moi-même... Qu'est-ce qui te tente comme recette?
- Pepperoni, merguez et compagnie!
- OK"

Je prends mon portefeuille, et descends faire quelques courses : direction place du commerce. Je m'arrête devant la pizzeria histoire de repérer la liste des ingrédients constituant la pizza du chef. Je pénètre dans l'établissement et commande une pizza du chef à emporter et un vermouth italien rouge (pas facile de tenir sa promesse de ne citer aucune marque sur ce blog...). Comme il fait un peu faim, je demande aussi quelques olives à grignoter.

Je m'installe confortablement dans le petit salon de velours rouge situé à l'entrée de la pizzeria. Je sirote tranquillement mon vermouth en croquant des olives. Quelques minutes plus tard, mes pizze sont prêtes, emballées dans un carton. Je prends soin de payer puis rentre à la maison à pieds et il ne reste plus qu'à déguster! Un verre d'eau pétillante s'accordera parfaitement avec cette recette dont personne ne pourra dire qu'elle est difficile à réaliser...

lundi 15 juin 2009

poêlée de carottes

"que dis-tu de carottes à la crème et aux lardons?
- beurk!
- sans la crème?
- oui!
- et avec des petits oignons...
- oui !!!"

j'émince donc un oignon et une échalotte pendant que bbpomme pèle 7 ou 8 belles carottes bio que je coupe ensuite en bâtonnets de 4mm de section environ. je fais revenir le mélange oignon-échalotte dans un filet d'huile d'olive (et dans la poêle). lorsqu'il est doré, je jette les carottes que je fais revenir quelques minutes avant d'ajouter un demi paquet de lardons. je mélange et saisis les lardons puis verse rapidement une tasse d'eau chaude dans laquelle j'ai émietté un demi cube de bouillon de légumes. faute de graines de cumin, bbpomme me suggère du thym et des grains entiers de poivres mélangés. j'en jette une bonne cuillérée ainsi qu'une feuille de laurier. je baisse à feu doux et couvre pendant un coup de fil à ma soeur, soit une bonne demie heure... ce sera notre plat unique ce soir, en triant les grains de poivre pour bbpomme ou en les broyant entre les molaires pour moi.

vendredi 5 juin 2009

cocktail "langeais-paris"

nous recevons ce soir la visite d'une rencontre virtuelle qui nous offre une amitié bien réelle ce soir. dans ses bagages, deux bouteilles de vouvray de son pays et pas moins de belles poignées de fraises de sa production, garantie compost maison et arrosage à l'eau de pluie récupérée (ou pas!)

un bon moment après son arrivée, alors que le vouvray repose en paix, je me soucie de leur sort. non seulement elles font un peu pitié dans leur petit sac plastique, mais surtout elles exhalent un parfum exceptionnel. on est loin de la mara et de la gariguette des étalages parisiens. ça sent la fraise des bois, un truc de dingue...

"je les ai apporté pour faire des mojitos!
- je n'ai plus de rhum blanc, mais encore du brun... j'inventerais bien un cocktail!"

dont acte. je commence par le rhum : 1cl de martiniquais arrangé maison avec vanille, cannelle et gingembre et 3cl de cubain 7 ans d'âge. j'y écrase 4 fraises au pilon et nous goûtons. les filles insistent pour ajouter du citron, 1cl de jus. puis, assez fatalement, du sucre, 1cl de liquide itou. nous touchons au but. une tournée, puis une deuxième qui (heureusement?) vient à bout du stock de fraises.

mignon wok vert

un bon moment que j'ai envie de me faire un wok. encore plus longtemps qu'un reste de filet mignon, à peine deux cents grammes, traîne dans le congél'. je le sors donc et le fait décongeler dans l'eau chaude pendant que je prépare la marinade. vinaigre de pomme déniché chez le traiteur asiat', sauce soja, le fameux sirop de safran de la belle-mère (et du beau-père aussi! il ne faut pas l'oublier non plus...), à peu près en proportions égales tous les trois. et une bonne giclée de l'irremplaçable sauce piment thaï. le porc finit d'y décongeler, entier puis émincé.

émincés aussi sont l'oignon et l'échalotte que je mèle au gingembre frais haché. je fais revenir ce mélange dans l'huile chauffée, mais pas trop, du wok, puis lorsqu'il est doré, y ajoute le porc sans la marinade. je le fais revenir rapidement puis le réserve sur la demi-grille au-dessus du wok.

viennent le remplacer les trois légumes que nous avons au congél' : brocolis débités en petites fleurs, haricots verts et poireaux en rondelles. j'ajoute la marinade pour la cuisson et couvre, tout en tournant régulièrement. lorsque c'est cuit, j'ajoute des champignons noirs préalablement trempés dans l'eau chaude et la viande. je parsème de coriande ciselée, mélange... et sers!

jeudi 28 mai 2009

Ce soir, c'est tartines!

Je vous entends déjà râler, "tartines gna gna gna trop facile, tout le monde sait faire".
Bande de vantards.
Car il s'agit là de supers -tartines, celles auxquelles on rajoute des épices, des aromates, celles qu'on fait griller au four.
Avec nostalgie, comme mon restaurant préféré à Lyon, L'Épicerie, ma cantine du j'ai-pas-envie-de-me-faire-à-manger. La seule raison pour laquelle j'accepterais de retourner vivre dans cette ville, c'est pas peu dire!

Il faut du pain de campagne, des tranches assez épaisses pour supporter le passage au four.

1ere tournée: on frotte le pain avec l'intérieur d'une tomate (et/ou une gousse d'ail), on rajoute un peu de jambon (blanc/de montagne/fumé/aux herbes, comme on préfère), quelques cornichons, des tranches d'etorki bien fines (ou un fromage type compté, beaufort...)

2e tournée: (là j'ai laissé parler ma créativité), fromage de chèvre frais (ou de la fourme d'ambert: c'est excellent! mais il n'y en avait plus), des tranches de poires, du sirop de safran, du quatre épices

Ca se passe au grill à 300, quelques minutes. Un indice: quand la croûte du pain a commencé à bien gristouiller, c'est que c'est prê

soirée tartines

après avoir ouvert l'apétit de bbpomme en évoquant les pizzas de ma cantine, je suggère une alternative qui prend tout son sens ce soir vu le joli morceau de pain "saint jean" que j'ai acheté à la boulangerie bio en rentrant : des tartines.

un bain et un (premier) couché de lupus plus tard, nous nous affairons dans la cuisine : j'accepte l'offre d'une poires/chèvre mais décline celle d'une pain-frotté-tomate/jambon froide. je pars donc dans ma propre préparation à base des mêmes ingrédients. j'écrase une gousse d'ail confite sur l'épaisse et large tranche de pain blanc, étale une cuillérée de moutarde en grains, dépose une demie tranche de jambon, la recouvre d'une belle couche de notre excellente sauce tomate bio, poivre, saupoudre de piment langue d'oiseau moulu et thym, juxtapose de fines lamelles d'etorki par dessus et finis par un filet d'huile d'olive.

je passe quelques minutes au grill et la sors lorsque le fromage roussit, pendant que bbpomme savoure déjà la sienne, finalement toastée rapidement aussi et dont l'odeur rappelle la raclette... il semble que le secret de cette recette soit en voie de rédaction également, sans oublier l'épatante "fromage et dessert" qui a suivi!

spaghettis plats au saumon

ce soir (ou plutôt hier en fait...), c'est pâtes au saumon! "toute bonne recette commençant par faire revenir un oignon émincé", comme je me plais parfois à le dire, je m'exécute. et j'ajoute même une échalotte. pendant ce temps, je mets déjà l'eau à bouillir pour ce que j'ai trouvé dans le placard, à savoir des "spaghetti plats".

lorsqu'ils sont bruns (les oignons et échalottes, pas les spaghetti plats! faut suivre), les effets de l'apéro au vin de noix des pères chartreux me poussent à innover... en offrant aux oignons le fond de mon troisième verre, histoire de les caraméliser davantage. il en reste malheureusement fort peu et je décide de rallonger avec un trait de vinaigre balsamique. ce n'est pas vraiment un coup de génie mais ça n'a pas gâché la recette non plus (comment ça je tue le suspens en racontant la fin?)

bref, je fais de la place dans la poêle pour la darne de saumon préalablement dépecée et désossée. Je la saisis à feu vif puis l'émiette rapidement avec la spatule en bois. je baisse à feu doux et ajoute une demie boite de crème liquide, du poivre. une fois que les spaghetti sont cuits, j'épaissis la sauce avec une bonne cuillérée de crème épaisse, mélange et sers immédiatement les deux gourmands.

mercredi 27 mai 2009

Côtes de porc miel-curry

Dîner à deux sur le pouce entre le bain et le couché du lupus ce soir. Comment est-il possible que bbpomme n'ait pas encore goûté le traditionnel porc miel-curry que je tiens de sa belle-mère? Je sors donc deux côtes de porc et les serre dans un petit plat pour la marinade. Je commence à saupoudrer une face de poudre de curry lorsque je me souviens qu'il nous reste de la pâte. Je tartine donc la deuxième face de pâte de curry.

Je fais bouillir un peu d'eau et en remplit au quart les deux pots de miel dans lesquels il ne reste qu'un fond. Je ferme et secoue bien pour dissoudre le miel cristallisé. Je verse ce miel dilué sur les côtes et ajoute une belle cuillerée d'un troisième miel, liquide celui-ci. Les côtes sont quasiment recouvertes. Je les laisse s'imprégner de la marinade le temps de lancer les macaronis et de faire chauffer une goutte d'huile dans la poêle. J'y saisis les deux côtes recto et verso puis ajoute la moitié de la marinade dans la poêle en baissant à feu moyen. Lorsque le jus a réduit, j'ajoute la deuxième moitié du jus et termine la cuisson à feu doux de telle sorte qu'il reste de la sauce pour mettre sur les macaronis et que la viande est bien tendre.

mardi 26 mai 2009

Poivron sur la flamme

Nous avons remis en application ce week-end chez une belle-mère une recette toute bête soufflée par l'autre le mois dernier lors de notre ballade par chez eux. Il s'agit de faire carboniser un poivron sur une flamme (d'un brûleur à gaz, d'un barbecue voire d'une bougie pour les gothiques ou du briquet de votre voisine de devant dans un concert de Cabrel).

On prend donc le poivron entier et on le pose sans ménagement sur la flamme en le tournant de temps en temps jusqu'à ce que la peau soit complètement noire. Attention, quand on dit complètement, c'est complètement! La première fois, il restait un peu de vert ça et là et c'était nettement moins bon que la seconde où il ne restait plus du tout de rouge (d'aucun préféreront conclure que le poivron rouge est meilleur que le vert...)

Je retire ensuite la peau. Dans les livres ils disent que ça part tout seul lorsqu'on le met dans un sac plastique mais j'ai pas réussi. Ceci dit, l'épluchage au couteau, c'est vraiment pas dur. Et je le découpe en lanière, sans autre assaisonnement qu'une pincée de sel ou de gros sel. Et pourtant, le jus du poivron cuit par cette méthode feront parier à plus d'un qu'il y a un filet d'huile d'olive...

dimanche 17 mai 2009

Cabillaud croûté façon cuisine nouvelle

Vendredi soir, nous recevons notre charmante voisine de palier psychanalyste et sa non-moins charmante consoeur et amie. Vu le niveau établi lors du match aller de l'autre côté du vestibule, à base de poulet mijoté que j'avais un peu rapidement estampillé "basquaise" alors qu'il s'agissait d'un curry avec sa farandole de chutneys, coco rapée, fruits et autres accompagnements, autant dire que nous avons légèrement la pression.

Nous choisissons donc de miser sur un de nos classiques, qui a conquis tout le monde sauf... l'une des fameuses belles-mères, justement. Bref, un classique certes mais non sans une touche d'innovation. En effet, la recette consistant à étaler une couche épaisse de pâte aromatique sur un filet de poisson blanc, celle-ci varie selon l'inspiration du jour et les ingrédients disponibles pour concocter la mixture. Innovation aussi pour l'accompagnement puisque bbpomme propose d'associer à la belle botte d'asperge verte que nous avons en stock, quelques patates nouvelles vapeur et une préparation de carottes de son secret.

C'est d'ailleurs par là que nous commençons puisqu'une douce odeur de carotte cramée règne dans l'appartement lorsque je rentre du taf avec les courses : patates nouvelles, échalotes, et fruits rouges pour le crumble en dessert. Après avoir trié les bâtonnets de carotte que les cinq minutes à discuter avec la voisine pour confirmer l'horaire de l'apéro ont rendus vraiment noirs, bbpomme en rajoute quelques unes dans la poêle pour compenser la perte, et pas mal d'échalotes aussi, presque moitié-moitié. Le tout revenu dans l'huile d'olive et du sirop de safran à feu tout doux pendant une bonne heure et demie.

Je m'attelle pour ma part au poisson. Nous avons des courgettes ; ce sera cette fois la base de ma pâte. Ca changera du poivron ou des patates, voire des pommes la dernière fois! J'en coupe la moitié d'une en rondelles et y ajoute une cuiller de pâte de curry, une gousse d'ail confite, un centimètre de racine de gingembre et un quart de zest de citron vert. Je réduis systématiquement la quantité de citron vert d'une fois sur l'autre car il a tendance à trop s'exprimer par rapport au reste. Cette fois, si c'est toujours le premier ingrédient qui frappe en début de bouche, il s'estompe ensuite pour laisser la place aux autres. Bref, je mixe tout ce beau monde et en étale un bon demi-centimètre sur chacun des trois filets de cabillaud. J'enfourne au grill pendant une vingtaine de minutes avec à peine un filet d'huile d'olive.

Pendant ce temps, je prépare la cuisson vapeur des deux autres légumes : un panier avec les petites patates qui cuiront les premières et un autres avec les asperges que je laisse à peine cinq minutes. Bien que peu convaincue, bbpomme m'autorise à effectuer un service à l'assiette : trois asperges, trois petites patates, une cuillerée de "carochalotes" confites et le poisson pour un effet très "cuisine nouvelle", voire carrément feng-shui. Quitte à opter pour un accompagnement qui se la raconte un peu, autant assumer jusqu'au bout... Et un Chablis 1er cru qui se la raconte juste-ce-qu'il-faut, s'il vous plaît!

jeudi 14 mai 2009

"Colombo de poulet à la Steph"

Ma copine m'a mise dans le secret de famille, voici donc sa recette bidouillée du colombo de poulet.


- Du poulet! découpé ou juste des blancs, ça évite les conflits ^^

Légumes :

- 1 gros oignon
- 4 pommes de terre
- 2 carottes
- une aubergine
- 1 courgette

Epices/aromates :

- une gousse d'ail
- poudre de colombo
- 4 épices
- laurier
- poivre de sechuan
- citron vert
- sel, poivre
- vinaigre
Piment en option pour la marinade.

Marinade

Idéalement, faire mariner le poulet le matin pour le soir, ou la veille pour le lendemain midi. Le mélange : saupoudrer de Colombo + un chouilla de 4 épices, un trait de vinaigre (je prends
du xérès mais le nature suffit). Ajouter la gousse d'ail écrasée, le poivre de sechuan écrasé, le laurier et l' éventuel piment..... Bien remuer et mettre au frais.

Cuisson :

Mettre le poulet dans une cocotte ou dans une grande sauteuse, avec tous les ingrédients de la marinade.
Ajouter l'oignon, faire revenir tout ça jusqu'à ce que le poulet soit un peu doré.
Introduire les légumes, puis recouvrir le tout de Colombo. Il ne faut pas hésiter sur la quantité. Quand j'en fais un, c'est le tiers d'un pot de 200 g qui y passe ;). Couvrir d'eau, disons.... aux trois quarts de la hauteur ^_^
La consistance du bouillon : si c'est trop liquide (de la flotte quoi), il faut rajouter de la poudre, ou de la maizena diluée dans un fond d'eau froide.
Saler, poivrer. Couvrir et laisser cuire 1h à feu doux.
En touche finale, ajouter le jus de citron vert, et si les goûts s'y prêtent, un trait de rhum brun, un peu de persil par dessus.
Servir avec du riz créole of course ;)

Mon pti mot à moi:
comme elle dit, ne pas lésiner sur la poudre de colombo: il en faut vraiment PLEIN!
et aussi: j'ai servi du riz blanc cuit au rice-cooker, avec des amandes effilées passées vite fait à la poêle et des raisins secs (qui ont gonflé dans l'autocuiseur en fin de cuisson, avec le riz).

On en a mis plein la vue à nos potes ce soir là, merci steph


mercredi 6 mai 2009

Mojito aux fraises

Hier, soirée autour d'un pote lyonnais de passage à Paris. J'ai mission d'acheter une pâte pour la tarte à l'oignon sur le chemin du retour du boulot. Comme nous réalisons à mon retour qu'il n'y a plus beaucoup d'oeufs et plus du tout d'oignon, je ressors et passe chez l'épicier un peu plus tard. Une superbe botte de menthe attire mon attention; tiens! des mojitos... En ressortant après avoir payé, je note la barquette de fraises... demi-tour.

En attendant tranquillement notre provincial autour d'une bouteille de Saint Joseph et d'un pot de rillettes, je commence tranquillement ma préparation. Je coupe une tige de menthe par verre : le bout ira dans les verres pour la déco et tout le reste (feuilles et tige, surtout la tige!) dans le bol du presse-agrume sur lequel je presse 1 citron vert par verre (j'ai de la chance, ils sont bien juteux). Lorsque le jus est passé, j'écrase copieusement les tiges de menthe au pilon pour libérer l'arôme.

Je verse 1 doigt (de hauteur!) de ce mélange dans chaque verre, 1 autre de sucre de canne liquide et 3 de rhum cubain, en l'occurence añejo especial... j'ajoute 3 fraises équeutées dans chaque verre et écrase au pilon. Quelques gouttes d'angostura bitter, 3 glaçons et un trait d'eau gazeuse dans l'espace restant. Un coup de touilleur et les trois feuilles de menthe pour la déco. Deuxième tournée, forcément.

vendredi 1 mai 2009

Suisses et mendiants

Les vacances chez la belle-mère se passent très bien, merci. Leur cuisine est fantastique. On y trouve des dizaines de bocaux, avec des nouilles de toutes les formes, des riz de toutes les origines, une variété d’épices et d’herbes extraordinaire, et une belle collection de fruits secs dont plusieurs proviennent de la récolte maison… C’est vers cette dernière que mon attention se porte au petit déjeuner.

L’idée est d’améliorer la recette soufflée avec malice par mon cher beau-père : deux petits suisses noyés sous de la crème fleurette et du sirop d’érable. J’y ajoute donc quelques amandes, noisettes et raisins secs.

Quelques jours plus tard, je récidive. Plus de petits suisses mais un yaourt entier fera l’affaire. Je tente une variation de la recette en ajoutant des cacahuètes non salées et une demie pomme en dés. Conclusion du bbpomme qui ne manque pas de piquer une cuillérée ou deux : les cacahuètes, bof et ce serait meilleur en ajoutant le sirop d’érable au dernier moment, sans le mélanger complètement.

Et une dernière astuce que je n’ai pas remise au goût du jour cette semaine : une cuillérée de café soluble, à peine mélangée également. Les grains se dissolvent à peine dans le yaourt et crissent sous la dent… à ce jour la seule manière de consommer le café soluble qui me parait digne d'intérêt!

jeudi 23 avril 2009

pain perdu, mais riche!

Avant de partir en vacances, on finit ce qui pourrait se gâter... ou qui l'est déjà. Dans le colimateur ce soir : les quelques tranches de baguette et de pain au levain mises de côté depuis une semaine ou deux, 1 oeuf, du lait et un fond de crème fleurette. L'expérience semble prouver (à nos dépends ce soir) que le sac en papier est nettement préférable que le plastique pour la "conservation" du pain. Certes il durcit davantage, mais il ne moisit pas! J'ai coupé les tranches quand je les ai mises de côté sinon après ce n'est plus possible. J'ai aussi privilégié un style de coupe plus "tartine" que "rondelle" pour que la tranche reste entière pendant la cuisson.

Je bas l'oeuf dans un plat avec le lait et la crème. Deux oeufs c'est mieux et la crème c'est totalement superflu, mais voilà : c'est l'état du frigo qui choisit. J'ajoute un peu du sucre vanillé préparer par une de nos deux chères belles-mères : 1kg de sucre et 2 gousses de vanille dans une boite! J'y plonge les tranches de pain et laisse bien imbiber recto et verso plusieurs minutes.

Je fais ensuite fondre un joli morceau de beurre dans la poêle, sans trop chauffer, saupoudre du sucre à la vanille et commence à faire revenir à feux doux les tranches de pain perdu. Je les saupoudre généreusement de sucre avant de les retourner puis continue de les faire revenir en retournant régulièrement. Lorsque les tranches roussissent, j'arrose d'une belle rasade de mon rhum arrangé gingembre-cannelle-vanille et je flambe. Je fais encore revenir une minute ou deux pour imprégner les tranches du caramel formé dans la poêle.

Accompagné d'une boule de glace pour les amateurs, cela devrait suffire comme repas pour ce soir!

vendredi 17 avril 2009

Tarte à l'oignon (sans croûton) et bouillie de crème de riz

Ce soir tout le monde mange.
À commencer par les chats, qui ont droit à leur boîte de terrine goût thon.
Ensuite le lupus, notre toute petite chose. Celui qui, hier, sur mes genoux pendant l'apéro, essayait d'attraper les rondelles de saucisson au vol, pour les têter. Le petit chose d'amour. On s'est dit que, peut-être, il était intéressé par de la nourriture solide.
Alors on a testé.

La fameuse bouillie de riz bio. À mélanger à du lait tiède, voire des fruits ou des légumes en purée. On s'est contenté de lait, quelques cuillerées de la mixture pour épaissir le tout. Une petite assiette, une petite cuillère. Un lupus sur les genoux. Le petit chose d'amour...qui devient presque violent, qui se tortille, j'en veux pas de ta bouffe, vire ta main, enlève cette cuillère, beurk, t'as vu je recrache tout, et si j'avais des dents je te mordrais!
On appelle ça un fiasco. Son père et moi avons ravalé nos dents, et moi j'ai sorti mon sein. Ça allait vachement mieux 20 minutes après.

Pendant que se déroulait ce dramelet, une odeur d'oignon, un peu douce et sucrée, parvenait jusqu'à nos narines.
1kg d'oignons en rondelles (attention les yeux...), à faire chauffer à la poêle avec de la matière grasse. Ici on est très huile d'olive bio. Chauffer mais pas trop dorer, il faut que les oignons gardent leur jus pour le reste de la cuisson!
Pour la pâte j'ai encore fait ma feignasse: une brisée toute prête. Au fond d'un moule beurré, vous devez connaître le topo je pense.
On ajoute les oignons chauds, sur lesquels on verse 3 oeufs et 20cl de crème liquide. Évidemment, tout ça a été salé, poivré, et graine de muscadé selon nos goûts.
20 min au four à 220. Et ça ne s'appelait vraiment pas fiasco ;)

crumble chocolat blanc - coco et plein d'autres bonnes choses

Les lasagnes c'est un peu lourd quand même. Surtout quand on se sent obligé de ratiboiser le plat tellement c'était bon.
Alors il faut un dessert léger, avec des fruits. Quelque chose qui ne pèse pas sur l'estomac...
Ouais! un crumble pommes - bananes - raisins secs - coco rapée - chocolat blanc!
En effet c'est pas vraiment aérien, mais aaaaaaaaaaah qu'est-ce-que c'est bon!

Les fruits d'abord. 4 bananes en rondelles, 3 pommes grossièrement tranchées (de préférence des pommes à cuire) et 1 ou 2 bonnes poignées de raisins secs au fond du plat. On saupoudre de sucre blond, ou mieux encore du sucre brun non raffiné (merci artisans du monde).
Le crumble maintenant (en anglais ça veut dire miettes). Donc 100gr de farine, 70gr de sucre et 100gr de beurre. On émiette on émiette, fastoche. On rajoute 100gr de noix de coco rapée. L'idéal est de faire reposer un peu au frigo, mais on ne vous fouettera pas si vous ne le faites pas...
À la sortie du frigo, on mélange les copeaux de 60gr de chocolat blanc à la pâte.
On verse le crumble sur les fruits, et ça cuit 30 minutes à four chaud, voir un peu plus si les miettes ne sont pas vraiment dorées.

À déguster avec de la crème épaisse, du fromage blanc en faisselle, ou une plus traditionnelle boule de glace vanille.

NB: et là j'ai une petite pensée émue pour toutes mes copines qui viennent d'accoucher et qui sont en bataille perpétuelle entre "je veux perdre mes kilos :(" et "je veux du sucré aaaaaaaaaghh!". perso, j'aime trop la bouffe...

lasagne à la florentijonaise

Hier soir, les tata et tonton bichonneurs de chats pendant nos vacances nous ont ramené les deux matous. L'occasion de préparer un sympathique petit repas. D'autant que la tata en question est du genre à publier des livres de cuisine! Pas de quoi nous mettre la pression, mais presque. Du coup, nous avons tablé sur un grand classique du moment, déjà évoqué dans ces colonnes mais non développé: les lasagnes à la florentine.

Pour les non initiés, si le terme florentin désigne un mélange caramel/mendiants nappé de chocolat, son féminin lorgne plutôt du côté du saumon et des épinards. La dernière fois que j'ai réalisé cette recette, c'était en famille. Et j'avais glané cette suggestion de ma soeur (pas celle à qui j'ai offert "le livre de cuisine pour les filles qui n'ont pas appris grand chose avec leur mère" mais celle avec laquelle nous avons des rêves d'ouverture de restaurant commun): une petite cuillèrée de moutarde en grains sur chaque couche de lasagne! et voilà comment la florentine devient la florentijonaise...

En rentrant du boulot hier soir peu avant 20h, c'était un peu short mais lorsque j'ai une petite heure devant moi comme la fois précédente, je ne rate pas l'occasion de faire la pâte... peut-être davantage pour le plaisir que pour le goût. En puis surtout pour éviter le jeu de casse-tête d'assemblage des lasagnes rectangulaires dans un plat ovale. Bref, je verse 4 ou 500g de farine sur le plan de travail, casse 4 ou 5 oeufs dans le puits, un trait d'huile d'olive et je pétris avec joie pendant qu'une bonne âme saupoudre la farine inévitablement manquante. Une heure de repos consacrée à la préparation des sauces et puis je coupe le pâton en 4, étale chaque quart au rouleau jusqu'à dépasser la taille du plat que j'utilise comme emporte-pièce pour réaliser une lasagne sur mesure!

Pour la sauce au saumon, je fais revenir un ou deux oignons et une ou deux échalotes émincés dans l'huile d'olive, ajoute la saumon en darne ou filet (1 pour deux personnes environ) lorsqu'ils ont bruni (pas -sarkozy, sinon c'est trop tard). Je fais juste saisir le saumon sur les deux faces puis l'émiette dans la poêle en retirant les éventuelles arêtes. Quand j'ai un peu d'oseille surgelée comme hier soir, j'en ajoute un peu.

Pour les épinards, deux options : à la crème ou pas. Dans les deux cas, il faut les décongeler s'ils l'étaient. Reste la béchamel; il en faut pas mal, surtout quand les épinards sont sans crème, car dans ce cas j'en mets à chaque couche.

Enfin, je monte les couches : béchamel, pâte, moutarde, saumon, épinards (+crème ou béchamel), pâte, moutarde, saumon, épinards (+...), gruyère, pâte, moutarde, saumon, épinards, pâte, béchamel, parmesan. Ce qui nécessite donc de diviser le saumon et les épinards en 3 parts égales. Pour la béchamel, je fais des couches très fines. Après 20 minutes au four, les invités étant amateurs de rouge, nous les avons accompagnées d'un Beaune 2000 puis d'un Châteauneuf-du-Pape 2003. J'ai trouvé que le premier s'accordait particulièrement bien; dommage, c'était la dernière bouteille de la cave!

jeudi 16 avril 2009

curry de cabillaud en papillotte

Ça y est, le livreur est passé, le frigo et le congélo regorgent de victuailles. D'autant que nous avons également effectué un ravitaillement chez l'épicier asiatique du quartier! Nous en avons notamment rapporté une pâte de curry brune en bocal, une boite de lait de coco et des nouilles parfumées au thé vert que je vais utiliser ce soir. L'objectif est simple : une petite recette pour remonter le moral! Heureusement qu'il n'est pas tombé très bas sinon la mission pourrait s'avérer coriace... Autre détail : vite, il est déjà 22h.

Une feuille d'alu recroquevillée par personne dans le plat à four, un filet de cabillaud surgelé dessus, enduit d'une cuillère de pâte de curry. J'arrose copieusement de lait de coco : un quart de boîte par filet. Pour accompagner, une demie carotte coupée en fins bâtonnets et une poignée de copeaux récupérés au fond du sac de poireaux congelés. Sel, poivre, et j'enfourne à 190° pour 3 quarts d'heure.

Après une bonne demie heure de temps libre censurée pour notre jeune public, retour aux fourneaux pour finaliser le plat. Je fais cuire un fagot de pâtes au thé par personne et les dispose autour d'une assiette au milieu de laquelle je place la papillotte. Avant de servir, je cisèle des feuilles de coriandre sur les pâtes et sers. Il ne reste plus qu'à ouvrir la surprise et la faire savamment glisser dans son écrin au thé vert que le jus coco-curry vient innonder. Les idées noires n'ont qu'à bien se tenir.

lundi 13 avril 2009

Légumowok

Ce soir, c'est retour de vacances. Non seulement les chats n'ont pas fait les courses en notre absence, mais en plus les provisions glanées sur le chemin du retour auprès d'une des deux belles-mères ont été épuisées ce midi... à l'exception d'un reste de carottes cuisinées à la crème qui serviront de point de départ à cette recette.

Comme l'état du frigo n'a pas évolué depuis le smoothie au céleri, il va falloir se rabattre sur le congélo. Ni poisson ni viande mais des poireaux en rondelles, des brocolis et des haricots verts. Un reste de champignons noirs et des pâtes italiennes (faute de chinoises) dans le placard viennent compléter la liste des engagés. Et trois gousses d'ail. Évidemment.

C'est d'ailleurs par là qu'on commence; en faisant sauter l'ail écrasé dans le wok bien huilé mais pas trop chaud sinon, preuve encore ce soir, il crame et il faut recommencer. J'ajoute rapidement les poireaux, arrose de sauce soja et de ma petite "sauce de printemps" aigre douce. Pendant ce temps, je lance aussi la cuisson des pâtes à côté, des spaghettis larges en l'occurence. Et plonge les champignons noirs dans l'eau chaude.

J'ajoute ensuite les brocolis, dont j'ai coupé les bouquets en 4, puis les haricots verts, les champignons noirs et enfin le reste de carottes. Comme toujours au wok, on ne cesse de tourner sans cuire trop longtemps. Côté assaisonnement, du gingembre en poudre faute de racine, du curry en poudre faute de pâte, la sauce piquante thaï qui va bien, quelques tours de moulin à poivre. J'ajoute les pâtes égouttées, mélange bien et... à table!

mercredi 8 avril 2009

cocktail digestif 3C

heureusement que bbpomme est là pour me faire remarquer par deux fois la suggestion sur l'ardoise du bar... à la deuxième occurence, je percute enfin et coupe l'élan du serveur sur le point de me servir un calva presque local (nous sommes en bretagne).

"les 3c" dit l'ardoise. la dernière fois que j'ai entendu cette expression, c'était dans la bouche d'un skipper des glénans pour décrire son hygiène matinale : café-clope-caca. cette fois, c'est plus glamour : cognac, cointreau, citron.

apparemment, ce n'est pas une création maison, mais un classique que je ne connaissais pas. comme je n'ai pas regretté d'avoir abandonné le calva à son profit, je souffle ici la recette soutirée au barman en échange d'une inavouable monnaie...

4cl de cognac
2cl de cointreau
1cl de citron (en jus)
au shaker avec glace.
à servir de préférence dans un verre à martini, sans la glace.

samedi 4 avril 2009

canelloni al funghi

ce soir, y'en a marre des pâtes! alors on va faire des canelloni pour changer. bon, en vrai moi je trouvais ça bien des pâtes avec une sauce mélange-de-champignons-des-bois-qui-tue-surgelé-de-chez-p*** / crème-fraiche-vraiment-très-épaisse-du-fromager-du-coin mais pour mon bbpomme, ça manque cruellement de viande. ça tombe bien : il nous reste deux steaks hachés et un paquet de lasagnes. ça commence à prendre forme; ce soir, c'est moi qui cuisine!

premier acte la garniture. il faut quelquechose de parfumé et compact qui ne choque pas avec les champignons. 1 oignon, 1 gousse d'ail à revenir dans l'huile d'olive. pour faire caraméliser avant d'ajouter la viande, j'ajoute ce qui me passe sous la main : une lichette de vin rouge, une autre de préparation vinaigre/tomate, une dernière de mélange vinaigre/sucré parfum "fleur de printemps" (des cadeaux de noël de mes chères frangines!)... les deux premiers me piquent les yeux mais le troisième rend l'effet désiré. j'aoute donc les steaks et les émiette. sel, poivre, une cuillérée à soupe de moutarde en grains, deux ou trois de sauce tomate mais pas trop, paprika, piment langue d'oiseau, origan... selon les commentaires, ça sent bon!

deuxième acte les canelloni. modéremment convaincu par les tubes vendus entiers, j'opte pour une version lasagnes précuites. c'est moins galère que ça n'en a l'air! dans une casserole d'eau bouillante, je trempe une à une les lasagnes. lorsqu'elle est bien souple, je la récupère avec une spatule afin d'y rouler une portion ce farce directement dans le plat à gratin préalablement enduit d'huile d'olive. quand toute la farce y est passée, j'enfourne à four chaud (190) après avoir versé un fond d'eau dans le plat. lorsque le dessus commence à durcir, je retourne et rajoute un fond d'eau. quand y'en a marre d'attendre, c'est cuit.

troisième acte la sauce. simplissime : je fais décongeler une bonne dose de mélange de champignons, vire l'eau à la passoire puis ajoute 4 belles cuillérées de crème fraiche. je verse le tout bien chaud sur les canellonis.l!

jeudi 2 avril 2009

smoothie au céleri

samedi matin, c'était un peu la dech' dans le frigo en matière de jus de fruit : à peine un demi verre de pur jus de pamplemousse et pas d'autres agrumes à presser qu'un petit citron jaune. côté bac à légumes pour rallonger la sauce, on trouvait (surtout) du céleri : 3 ou 4 branches, quelques carottes rabougries (genre 2 ou 3 pas bien grandes) et 1 minuscule bout de gingembre qui semblait vouloir se cacher derrière lui-même.

allez hop! tout ce petit monde à la centrifugeuse, puis un coup de blender avec le jus de citron et le fond de pamplemousse. histoire d'adoucir le total parce que c'est le matin quand même, deux grosses cuillérées de miel liquide pour un résultat... corsé mais très réussi!

la semaine du risotto

chacun son ordi, on se bat pour écrire notre post le plus rapidement possible. il me bat, devrais-je dire. habituellement multi-tâches sur mon Pomme, ce soir encore je ne déroge pas à la règle.
le sujet du post: mon risotto, mes risotti.
en ce moment je cuisine thématique: du lait de coco à toutes les sauces (surtout celles au curry), du sucré-salé en veux-tu en voilà, et cette semaine: le riz au wok.

j'ai fait deux essais de risotto saumon-poireaux (le rose et le vert se marient souvent très bien: rillettes et cornichons, crevettes et avocat, cake au jambon et olives vertes...): le plat idéal pour en "boucher un coin"!

un bouillon frémit dans la casserole: un Kub au poisson fait l'affaire, avec une paire de carottes, des poireaux en rondelles, le saumon y fait un aller-retour le temps de se faire pocher, puis on le réserve.
un oignon, deux échalotes dans de l'huile d'olive dans le wok, il faut que ça dore gentiment. on rajoute le riz en remuant bien. dès qu'il est transparent, on mouille avec le bouillon: tant que le riz n'est pas cuit, on rajoute du liquide, fastoche. et on termine en mélangeant les légumes et le poisson en miettes dans le wok, on laisse cuire 2-3 min.
le pompon: du parmesan qui fait des fils dans le bol de riz.
on peut rajouter un peu de safran, du colombo, de la sauce soja, du gingembre frais, de la coriandre, du persil plat...

j'ai aussi essayé le risotto tomates-merguez, enfantin (mais pas pour les gosses).
on ne s'embête pas avec un bouillon, on fait précuire les merguez avec oignons et échalotes, on mouille le riz avec de l'eau salée, on rajoute de la sauce tomate (de la bonne, ça change tout) et les merguez en dés, un peu de safran, une pincée de paprika, de la harissa pour les "vrais".

la salade périgourmande

samedi midi, les beaux jours arrivent : envie d'une salade et c'est tout. idée de départ assez basique, j'en conviens : magrets fumés et cerneaux de noix. mais vous allez voir, le hasard du marché va apporter des surprises.

j'opte pour un petit supermarché du quartier que je fréquente rarement. la bonne surprise, c'est que j'y trouve un magret fumé qui va se révéler goûtu et très peu gras. la mauvaise (quoique), c'est qu'il n'y a pas de noix. les autres fruits à coque du rayon ne m'inspirent pas mais les figues, si! hop, un sachet de jeunes pousses car le choix de salades entières du primeur est trop triste pour racheter ma flemmardise, et une boîte d'oeufs bio en me posant déjà l'éternelle question : c'est bien 6 minutes les mollets?

résumons donc : un lit de jeunes pousses, des tranches de magrets fumés ça et là, 3 ou 4 figues sèches coupées en 4 par assiette, et des lamelles d'un fromage sec de brebis basque que nous avions trouvé un peu âpre à la dégustation, vinaigrette moutarde en grain/vinaigre de vin/huile de noix et pour les oeufs, ben finalement, l'horaire du train ne m'a pas laissé les 6 minutes nécessaires pour la cuisson. à peine trente secondes pour transvaser chaque assiette dans une boite en plastique et nous l'avons dégustée à bord!

mardi 31 mars 2009

gorgonzola et pomme

bon, pour commencer, on va tricher un peu sur les dat(t)es. retour sur une semaine chargée en gourmandises : le smoothie de samedi matin, la salade périgourmande de samedi midi, deuxième édition des lasagnes à la florentine samedi soir, troisième édition (au moins!) des crevettes à la mangue dimanche... ah, zut, c'est pas notre recette à nous les crevettes à la mangue; on a le droit quand même? ensuite, le risotto au saumon lundi soir (hmm!) et puis les cannellonis de ce soir, suivis d'un pain perdu. pas vraiment réussi le pain perdu, y'en a eu de meilleurs. nous venions de nous décider pour le blog. la pression? ceci dit, nous avons toujours la recette du bon! et puis avant ça? y'a eu d'autres plats terribles en début de semaine... bon, en attendant, c'est pas le tout mais il se fait tard et nous avons d'autres petits plaisirs à goûter. nous verrons demain pour toutes ces bonnes recettes. en attendant, juste la petite trouvaille du soir entre les cannellonis et le pain perdu.

nous mangeons du gorgonzola, je vois la demi-pomme abandonnée depuis le porridge de ce matin, en coupe de fines lamelles et pendant que j'entreprends d'étaler du gorgonzola dessus, elle me dit « j'allais faire exactement pareil » et bien figurez-vous que c'est drôlement bon!

chaud devant!

« on vous promet pas les grands soirs... » quoique, c'est à force de se féliciter du contenu de l'écuelle à l'heure du dîner en amoureux que nous en arrivons là! disons qu'on mets les petits soirs dans les grands. bon évidemment, pour LE grand soir, on repassera... non pas que l'idée nous soit étrangère, bien au contraire! mais il faut bien avouer qu'il est plus simple de soigner les petits soirs que de préparer le grand. encore que... plus simple à réussir, on va dire. et puis l'un n'empêche pas l'autre. bref, ne laissons pas la garde des petits plaisirs aux petits bourgeois. vive les papilles! et vive les belles-mères! les nôtres sont formidables, et... sacrées cuisinières. nous essaierons de ne pas les décevoir. s'il y a peu de chances de leur fendre le coeur, j'espère qu'elles ne seront pas trop tentées de se fendre la poire lorsque nous proposerons de les faire fondre... « dans le beurre?
-ben oui, ma chérie, toujours!
-et on mets des épices?
-héhé... pourquoi pas? tu penses à quoi?
-cannelle...
-ah, j'aurais dit cumin. c'est pas un peu bâteau, ça, poire et cannelle?
-cardamome, clous de girofle!
-ah oui, pas mal ça, cardamome, mieux que cumin! »