lundi 2 novembre 2009

Les tagliatelles à l'indienne de chez Christophe revisitées

Même les pires cantines ont leurs moments de grâce, leur petit coup de génie ou tout simplement une recette correctement maîtrisée. Cette cantine là se situait dans une petite zone industrielle à l'extérieur de Lyon et ce n'était pas la pire, pas la meilleure non plus. Toujours est-il que nous l'appelions affectueusement "chez Christophe", du nom du plutôt sympathique gérant de cette succursale d'une chaîne de restauration collective.

Il y avait quelques recettes sympas chez Christophe. Je pense en particulier aux gratins de fruits, déclinés en toutes saisons avec une réussite constante. Il y a même eu un moment de grâce avec des salsifis à la crème dont l'émotion gustative, et à présent son souvenir, doivent probablement partiellement leur intensité à la surprise de l'éprouver en ce lieu. Toujours est-il que je n'en ai jamais mangé de mieux accomodés. Et puis chaque jour, il était toujours possible de se rabattre sur les pâtes fraîches, très souvent des tagliatelles. Et lorsque la sauce indienne était proposée en accompagnement, c'était un peu la fête!

Cela fait plus d'un an que je ne suis pas allé chez Christophe, et ce soir là, je décide de rendre hommage à cette sauce à l'indienne. J'émince et fait revenir un demi poireau en guise d'oignon, non pas que cela se révèle typiquement indien, mais c'est tout ce que j'ai à ma disposition. Je déglace avec un trait de vinaigre balsamique pour rigoler puis j'ajoute un blanc de poulet préalablement découpé en lanières. Lorsqu'il dore, j'asperge avec force poudre de curry puis un fond d'eau.

Quand l'eau a réduite, j'ajoute une petite brique de crème liquide. Je fais le chemin jusqu'à l'épicerie du coin ouverte à cette heure avancée de la soirée en quête de raisins secs. Comme j'y retrouve le paquet que j'avais rapporté il y a 6 mois après avoir constaté qu'il était périmé, ainsi que son compère guère plus frais, j'opte plutôt pour un sachet de pruneaux. Il ne me reste plus qu'à les découper en quatre avant de les ajouter à ma sauce qui n'a plus grand chose à voir avec la recette de chez Christophe mais se révèle non moins goûtue.

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