samedi 27 février 2010

soirée brasserie à la maison

en partant ce matin là, pas spécialement en avance pourtant, j'ai songé à sortir du congélateur 2 superbes pavés de boeuf pour notre dîner. je ne tarde pas à transmettre mon projet de menu à bbpomme par message pour lui mettre l'eau à la bouche... ce qu'elle qualifiera le soir venu de torture puisque, non moins en retard le matin, elle avait dû partir quelques minutes plus tôt sans petit-déjeuner. heureusement, à l'heure où tombe cet aveu qui n'est pas un reproche, l'attente n'est plus longue. juste le temps de se mettre aux fourneaux. et de déboucher une bouteille de chateauneuf-du-pape 2005 sorti tout droit de la cave en panne.

une fois que vous connaitrez la sauce choisie pour assaisonner ces pavés, vous comprendrez que les spaghettis aient remporté notre faveur comme accompagnement. soit une occasion de tenter à nouveau de mettre en application les "quinze commandements des pâtes" énoncés dans le livre mafio-culinaire que la belle-mère de bbpomme m'a offert à noël dernier. je vais essayer de vous les citer de tête :
1. utiliser un faitout haut et large, notre cocotte minute pour moi
2. mesurer 75g de pâtes en accompagnement et 125g en plat unique. ce soir là, ce sera 100g!
3. mesurer 1l d'eau par 100g de pâtes. facile
4. mesurer 10g de gros sel par litre d'eau. et dire que la seule recette pour laquelle je mesurais le sel jusqu'ici est le foie gras!
5. n'ajouter le sel qu'après l'ébullition. paf, premier piège, dans lequel je tombe souvent. pour le déjouer, il faudrait inverser les quatrième et cinquième commandements. ne comptez pas sur moi pour vous faire cette fleur
6. il est inutile d'ajouter de l'huile. et nous qui nous croyions malins à en mettre, "comme en italie"!
7. ajouter les pâtes après que le sel a fondu. ben oui, c'est futé de le mettre si tard, du coup faut attendre...
8. plonger les pâtes en une seule fois, au centre du faitout, là où l'ébullition est la plus forte. attention, ça devient limite intégriste, là
9. cuire à feu fort et à couvert. ou comment ruiner sa cuisinière...
10. toujours mélanger après une minute. toujours, voyons! dans mon cas, je crois que c'est plus souvent deux minutes, vous ne répétrez pas, hein!
11. respecter le temps de cuisson indiqué sur le paquet en préférant la cuisson al dente, plus digeste. je suis pas certain que le commandement précise s'il faut compter avant ou après la reprise de l'ébullition...
12. lorsque le temps est écoulé, couper le feu et jeter un verre d'eau froide pour stopper la cuisson. alors celui là, c'est ze piège! je le zappe à chaque fois.
13. avant d'égoutter les pâtes, verser 2 cuillères d'eau de cuisson dans le plat de service. technique, non?
14. une fois égouttées, remettre les pâtes dans la casserole avec la sauce. moi, perso je suis plutôt service à l'assiette et nappage, mais bon, le commandement, c'est le commandement
15. manger immédiatement, les pâtes cuites perdent rapidement leur texture et leur goût. là dessus, pas de problème

hey, hey! on dirait bien que j'ai réussi à lister les quinze d'un coup. et sans tricher, en plus. la pratique intensive de la pâte ces derniers temps doit y être pour quelque chose. bref, en parallèle de l'application mécréante de cette orthodoxie, je prépare la sauce au roquefort en faisant fondre le morceau de roquefort qu'il nous reste (c'est moins précis que les commandement comme mesure, tout de suite) avec de la crème entière liquide et force poivre dans une casserole. du moulin le poivre bien sûr, sinon l'énoncé de la recette est moins snob.

pour la cuisson des pavés, on est moins sage que la semaine dernière avec les entrecôtes : nous optons pour le beurre au lieu de l'huile d'olive. "comme à la brasserie", ça donne un tel goût. un aller-retour à feu très vif sur poêle super chaude. en vrai gastronomes, nous mangeons le boeuf bleu, bien sûr! avec des spaghettis mafieux donc, et de la sauce au roquefort. sans oublier la bouteille de chateauneuf qui se révèle absolument fantastique ce soir.

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